8 novembre 2005
sur la route
Bus station to Mitrovica :
10h00. Ciel bleu, le jour se lève, les gens s’activent. Nuage de pourssières, de gaz déchappement. Premiers bouchons de la journée.
La station de combis est au bord de la route principale extérieure. Des hommes, certains murmurent un “Mitrovice” au potentiel client. Il faut le remplir ce van wolswagen pour partir sinon ca ne vaut pas le coup. On attend.
Les hommes fument, brulent le temps les pieds sur des milliers de mégots écrasés sur la terre battue. On attend.
Nous sommes 5 dans le van, 6 maintenant, 7, on va pouvoir partir. La porte glisse, le conducteur s’installe, démarre, c’est parti, en route! Direction : le bouchon de la ville! Bof, il n’a pas l’air si terrible final. Du côté entrant, un peu plus corsé.
Le ciel est bleu, voire blanc, il a du mal à se lever ce matin. Sur la route, les corbeaux perchés aux arbres guettent.
Le van tient le bout de gras ce matin, prêt à déployer ses ailes, il speede à qui mieux mieux… Chouette! Evitons la perte de temps dans le bus, il y en aura suffisamment à Mitro, la shizophrène.
Ici aussi le jour est fénéant aujourd’hui, il ne veut pas lever le voile. Ainsi soit-il. De toutes facons, il nous faudra bien le lever nous, ce voile…
Au pont, the bridge :
Postée du côté nord, le pont. A son entrée, un drapeau serbe, bleu blanc rouge, horizontal SVP. Entrée ou sortie de la ville? Des fourgons blindés, des 4x4, des chars, kakis bien sûr, traversent le pont, dans les deux sens évidemment.
A l’autre rive, les albanais. Pas de drapeau, mais la Kfor. Des frenchies, et bien merci! Le Centre Culturel du sud (où est l’asso franco-kossovarde) est juste à l’entrée du pont, à son sommet, un reste de planque avec des sacs permettant de se cacher. Ca fait bien les gars!
Décidemment, ici nous sommes bien dans deux territoires, deux vies, deux langues, deux imaginaires. Une seule ville.
Peut-on parler de multi ou pluri ethnisme? …
Un pont. Le pont symbole de l’état des choses. L’Ibar a dut drainer des âmes, des pleurs, des espoirs, des Amours déchirés. Silencieux, permanent, ces eaux fragilent, il écoulent. Et écoute le chant mitrovicien murmurer.
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